Verrière de la gare de Pepinster
Fiche Projet
Année : 1998
Maitre de l'ouvrage :
- Commune de Pepinster
Collaboration :
- AM STAS
- APPRUZZEZE
1843: premier édifice à Picqueray.
1855: ligne vers Spa.
1888: à l’emplacement actuel, construction d’une gare (style éclectique) et de la verrière.
9 septembre 1944: les Allemands incendient la gare, qui sera ensuite démolie et reconstruite en 1952. La marquise est quasiment indemne.
1956: début du déclin de la gare de Pepinster, suite à l’apparition des tractions électriques. La gare de Pepinster était en effet considérée comme une des plus importantes gares de l’Est de la Belgique.
1968: démolition du dépôt de locomotives à 6 voies; de la plaque tournante qui permettait les rebroussements, de la cour à marchandises, du pont à peser, de la lampisterie et de la forge.
1984: introduction du plan IClIR, qui amène la suppression des arrêts des rapides.
1985: la marquise est reprise sur l’inventaire du patrimoine monumental à titre de « témoin d’une époque où des nouveaux procédés techniques donnèrent naissances à de nouvelles formes constructives. «
1988: la SNCB propose la démolition de la verrière, car elle menace la sécurité du personnel et des usagers. Les habitants de Pepinster se mobilisent pour sa sauvegarde, une pétition circule.
1989: classement de la verrière pour sa valeur historique et technique.
1991: la SNCB ne pouvant pas assumer financièrement la remise en état et l’entretien de la verrière, introduit une demande de déclassement, qui restera heureusement sans suite.
1996: Claude Dedye (à l’époque conseillé communal et chef de gare à Liège-Guillemins et actuellement échevin et manager de région) interpelle les architectes Lejeune et Giovanelli quant à une possible restauration de la verrière.
15 mars 2000: début du chantier de restauration. Les travaux sont confiés à l’entreprise AM STAS-APRUZZESE.
1er septembre 2000: inauguration officielle de la verrière restaurée.
La verrière d’origine se distinguait par sa structure fine en fonte, ses colonnes corinthiennes aux bases gothiques et sa toiture à croupes surmontée d’un lanterneau, témoin de la créativité des architectes du XIXᵉ siècle. Fortement dégradée, corrodée et privée de ses vitrages, elle a fait l’objet d’une restauration à l’identique, nécessitant un démontage complet pour un sablage, une métallisation et des réparations en atelier dans des conditions optimales. Les éléments abîmés ont été remplacés ou renforcés selon les modèles d’origine, puis la structure a été remontée sur ses socles en pierre. La couverture en zinc-cuivre-titane et le vitrage de sécurité restituent son éclat d’antan, tandis qu’une peinture fidèle à la teinte d’origine, un bleu gris-vert, vient parfaire l’ensemble. L’éclairage a été repensé dans l’esprit des anciens luminaires, et une verrière contemporaine en verre boulonné assure aujourd’hui la liaison avec la gare, dans un dialogue harmonieux entre patrimoine et modernité.